Dans un discours au Canadian Club Toronto, le maire Paul Lefebvre met en relief le rôle du Grand Sudbury dans la course aux minéraux critiques canadiens 

27 mars 2025

Aujourd’hui, le maire Paul Lefebvre s’est adressé au Canadian Club Toronto dans le cadre d’un débat intitulé « Mining in the New Political Era ». Il a alors souligné le rôle pivot du Grand Sudbury dans le secteur canadien des minéraux critiques. C’est la première fois qu’un maire du Grand Sudbury prend la parole lors d’une activité du Canadian Club Toronto.

L’activité portait sur la nécessité de renforcer le secteur canadien des minéraux critiques et la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement complète en Ontario pour garantir la disponibilité de ressources pour le secteur de l’automobile du Sud de l’Ontario et les industries nord-américaines en général. Le maire Lefebvre a présenté le discours thème, suivi d’un panel auquel il s’est joint en compagnie de Perry Dellelce et de Heather Exner-Pirot, des leaders de l’industrie, et de l’animateur Matthew Bondy afin de poursuivre les échanges.

Le maire Paul Lefebvre a tracé des parallèles entre le paysage géopolitique actuel et des moments historiques parsemés d’occasions et de défis. « Au lieu de nous voir comme étant l'allié stratégique de nos voisins, on nous nargue en nous traitant de 51e État américain en devenir et on s’attend à ce que nous augmentions de façon majeure nos dépenses en matière de défense et de sécurité, a-t-il dit. Le Grand Sudbury et ses partenaires dans l’ensemble de l’Ontario sont positionnés stratégiquement pour aider le Canada à mener sur les deux fronts, tout en consolidant notre propre souveraineté économique. »

Le maire a mis en relief la reconnaissance mondiale du Canada à titre de puissance minière dont les activités dans le domaine sont plus viables et innovatrices que partout ailleurs sur la planète, notant qu’il faut accélérer l’extraction et la transformation des ressources pour tirer profit de la pleine valeur des minéraux critiques. « Cela doit changer », a-t-il insisté. 

Le Grand Sudbury compte neuf mines de métaux communs, deux fonderies, deux affineries et une usine de traitement en exploitation ainsi que neuf autres mines en développement. Le complexe minier intégré de la ville, qui compte plus de 300 entreprises d’approvisionnement et de services miniers ainsi que des établissements de recherche et de formation comme l’Université Laurentienne, le Collège Cambrian et le Collège Boréal, en font un chef de file de l’innovation minière durable.

« Bien des gens ont encore une vision du Grand Sudbury qui date des années 1950, a dit le maire Lefebvre. Aujourd’hui, nous sommes des chefs de file mondiaux de l’assainissement de l’environnement puisqu’on y a planté plus de 10 millions d’arbres, réduit les émissions de dioxyde de soufre de 98 % et transformé les 330 lacs dans la municipalité qui sont maintenant en parfait état. »  

Le maire Lefebvre a mis l’accent sur les partenariats avec les communautés autochtones locales, soit la Première Nation anichinabée Atikameksheng et la Première Nation de Wahnapitae, s’attardant à la réconciliation et au développement économique. Il a indiqué que les communautés autochtones veulent mettre leurs connaissances et leur expertise au service des efforts d’expansion, créant ainsi un modèle pour le développement futur des ressources au Canada.

« Nous en sommes à la quatrième révolution industrielle, a-t-il dit, soulignant la demande croissante pour les minéraux dans des secteurs tels que les semiconducteurs, les technologies de batteries et la défense. On évalue que la demande nord-américaine de minéraux dans ce secteur augmentera de 500 % d’ici à 2050. Le Canada et certainement l’Ontario ont un rôle à jouer en raison des régions stratégiques comme le Grand Sudbury. »

Afin de réduire la dépendance sur la Chine et d’atténuer les risques pour les chaînes d’approvisionnement de minéraux critiques, le maire Lefebvre a insisté sur l’importance d’exploiter et de traiter les minerais au pays. « Le Grand Sudbury n’est pas d’accord qu’on envoie les matières premières au sud de la frontière, sans valeur ajoutée ici chez nous, ce qui créerait des emplois, attirerait des investissements et raffermirait la position de négociation du Canada sur la scène mondiale », a-t-il dit. 

Le maire Lefebvre a appelé à un soutien national envers l’activité minière, reconnaissant que les investissements du gouvernement Ford et l’engagement du gouvernement fédéral changent la donne. Il a présenté trois grandes étapes : l’accélération de l’exploration et du développement de nouveaux projets miniers, la mise en place d’une capacité d’affinage et de traitement et enfin, l’établissement de partenariats stratégiques avec les investisseurs, les chefs de file de l’industrie, les communautés et les gouvernements. 

Il a mis en relief une occasion qui se présente actuellement et demandé au gouvernement de l’Ontario de développer la capacité de traitement du sulfate de nickel à Sudbury, de même qu’une capacité de production de précurseurs de matériaux actifs de cathode (pCAM) puisque le nickel et l’acide sulfurique nécessaires proviennent principalement du Grand Sudbury.

« Nous avons les terres, le talent, les ressources et plus de 100 ans d’expérience dans le traitement des minerais, a-t-il dit. Les leaders de nos communautés autochtones locales répondent présents et je suis prêt à conclure un partenariat avec le premier ministre Ford pour passer à l’action. »

Selon le maire Lefebvre, cette installation serait avantageuse pour le Grand Sudbury. Elle pourrait recevoir le minerai du projet de la mine Crawford à Timmins, apportant ainsi un complément aux investissements dans les affineries de lithium et de cobalt en Ontario. Il a aussi mentionné la façon dont la prochaine mission commerciale du Grand Sudbury en Corée du Sud et au Japon devrait contribuer à conclure des partenariats stratégiques.

En conclusion, il a indiqué que le monde veut les minéraux critiques du Canada et que nous avons l’occasion d’être un chef de file, d’innover et de raffermir notre rôle dans les secteurs d’activité de l’avenir. Il invite Pierre Poilievre et Mark Carney à s’engager à concrétiser cette vision.  

« Si nous pouvons nous prononcer, c’est que le Grand Sudbury a un avantage stratégique, alors ne gaspillons pas cette occasion. Ensemble, saisissons-la, tirons profit du plein potentiel du Canada, de l’Ontario et du Grand Sudbury et raffermissons notre rôle dans les secteurs d’activités de l’avenir. »

Pour entendre le discours intégral, visitez le https://app.vvc.live/livestream/jE0qyFC9qwRc6SX9/en.